Skip to content Skip to navigation

Le changement c'est pas maintenant

Ni même aujourd'hui, jour de la passation de pouvoir entre Nicolas Sarkozy et François Hollande. Un François Hollande qui veut être un président "normal" et "soigne ses gestes depuis dimanche". On comprend bien qu'il ne veut pas faire les erreurs de Sarkozy en 2007, en dépit déjà de quelques balades en jet privé. Mais pourquoi doit-il soigner ses gestes, faire attention ? S'il était si normal que cela, tout serait naturel sans qu'il soit nécessaire d'y faire particulièrement attention. En clair, cela veut dire qu'il est comme les autres.

Et François Hollande va nommer un gouvernement. On parle beaucoup de Jean-Marc Ayrault au poste de premier ministre. On nous dit que celui-ci, ancien professeur, parle parfaitement allemand et que c'est un atout dans les relations franco-allemandes en ces temps de crise. Mais c'est quand même curieux qu'il ne soit pas possible de trouver un autre (ex)professeur socialiste qui parle parfaitement allemand.

Mais c'est que Jean-Marc Ayrault n'est pas n'importe quel professeur. Il a été "conseiller spécial" de François Hollande pendant la campagne. Un conseiller qui a été condamné en 1997 à six mois de prison avec sursis et 30 000 francs (4600 euros) d'amende pour avoir favorisé une société. Pas d'enrichissement personnel dans cette affaire paraît-il.

Mais Jean-Marc Ayrault a été jugé et condamné, et François Hollande a pourtant formellement promis pendant sa campagne "Je n'aurai pas autour de moi à l'Elysée des personnes jugées et condamnées". Alors comment-est-il possible que l'on parle tant de Jean-Marc Ayrault comme premier ministrable ? Tout simplement parce que François Hollande ne tient jamais parole.

En cela il va être un président tout à fait normal. Et le changement ce n'est pas maintenant.

Commentaires

Bien vu pierre.

"Moi Président de la République, Je n'aurai pas autour de moi à l'Elysée des personnes jugées et condamnées" vient de nommer Jean-Marc Ayrault, ancien condamné, premier ministre. Très fort quand même. La première action de François Hollande consiste à renier une promesse et nommer un ancien condamné, pas n'importe, où mais au poste de premier ministre.

Et en prime il nomme quelqu'un qui comme lui n'a pas d'expérience. Je sens que ce quinquénat n'a pas fini de nous faire marrer. Comme disait Monsieur Antoine, "The show must go on".

Heureusement qu'il fait attention à être un président "normal" ;-)

Les technocrates tu leur donnes le Sahara, dans 5 ans faut qu'ils achètent leur sable ailleurs -- Coluche