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François Hollande nomme Olivier Schrameck à la tête du CSA

Le mandat d'Olivier Boyon prenant fin le 24 janvier, il était nécessaire de désigner quelqu'un à la tête du CSA, le Conseil supérieur de l'audiovisuel. François Hollande a choisi Olivier Schrameck.

La présidence du CSA est un poste important. Tout ce qui concerne le contrôle des médias est important pour les politiques. François Hollande n'a pas choisi n'importe comment, puisqu'Olivier Schrameck est l'ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon. Aucun doute pour ce qui est de savoir de quel bord il est. Au passage, Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement y est allée d'un petit gag, ou d'un petit foutage de gueule si vous préférez, en assurant qu'il ne s'agissait "nullement d'une nomination politique".

Mais si, mais si... Mais c'est de bonne guerre. Là où ça va quand même beaucoup plus loi, c'est que le gouvernement Ayrault a naguère annoncé son intention de réformer le CSA en lui redonnant notamment le pouvoir de nomination des patrons des entreprises de l'audiovisuel public (Radio France, France Télévisions...). Avant c'était Sarkozy qui nommait tout ce petit monde. Vous la voyez la belle pirouette ? C'est maintenant Olivier Schrameck, homme vraiment pas de droite, qui aura le pouvoir de nommer tout le monde... selon les souhaits de Hollande qui pourra dire "Mais non, ce n'est pas moi...".

Ah tiens, j'allais oublier. Le candidat Hollande, en meeting le 3 mars 2011se posait en défenseur des hauts fonctionnaires. Selon lui, ceux-ci étaient "déplacés comme des pions, moqués comme des petits pois, regardés comme des gêneurs, considérés comme des subalternes" et il fustigeait, de la part de Nicolas Sarkozy des "nominations partisanes parfois issues des cercles les plus intimes". Il n'avait sans doute pas tort. Mais ce n'est pas une raison pour faire pareil.