Le 18 mai dernier Facebook a été introduit en bourse avec une action à 38 dollars (environ 30 euros). Elle n'en vaut plus que 21 aujourd'hui et elle va continuer de baisser. Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, cette machine à faire de l'argent en exploitant vos données personnelles, est quelqu'un qui n'aime pas respecter les règles. Il a pris la bourse de haut, mais dans ce milieu, à requin, requin et demi.
Pour les spécialistes de ce milieu, Mark Zuckerberg a donné des "signes de maturité et d'irrespect". Les reproches sont nombreux, comme se marier le jour de l'introduction en bourse de Facebook, racheter Instagram pour un milliard de dollars quelques jours avant l'introduction sans rien dire à personne, ou augmenter de 25% le nombre de titres mis en ventes seulement trois jours avant l'introduction. Ce dernier point est une très grosse faute. Ainsi de nombreux d’institutionnels ont cherché à annuler leurs ordres en s’apercevant qu’ils allaient recevoir davantage d’action qu’ils avaient anticipé. Ceci a provoqué de gros cafouillages informatiques au moment de l'introduction et une incertitude sur la valeur du titre, dont tout le monde s'est tout de suite méfié.
Très vite, les investisseurs se sont rendu compte de ce que Facebook ne vaut pas. Très mauvais en publicité sur les mobiles. Mauvais en publicité en général, avec un clic en 2000 affichage en moyenne, alors que Google en fait un pour 250 en moyenne, mauvais dans sa gestion avec 83 millions (soit 8,7%) de ses 955 millions de comptes qui ne sont pas de "vrais amis" mais des profils contreviennent aux règles d'utilisation (comptes dupliqués, d'animaux de compagnie, créés par une marque…).
Bon ok, mais tout cela n'est pas nouveau. Alors pourquoi l'échec va-t-il s'amplifier ? Parce que lors de l'introduction en bourse, Facebook a donné des actions à ses investisseurs de la première heure, ceux de l'année 2004. Pour ces investisseurs là, une action Facebook a un prix de revient très faible, quelques dollars seulement, ce qui est peu devant les 21 dollars du cours actuel. Or, par contrat ces investisseurs de la première heure devaient attendre trois mois avant de pouvoir vendre leurs actions. Les trois mois sont passés. Pour eux, vendre maintenant c'est ramasser le pactole, mais cela va précipiter encore plus la chute du cours de l'action.
Si vous faites partie des heureux qui n'ont pas d'actions Facebook, n'en achetez surtout pas.
