Déjà un mort sur le Paris-Dakar 2012

Il y a des traditions qui ont la vie dure. Ca devient une sorte de routine, tout est fait automatiquement, et on n'y fait même plus attention. Ainsi, en début d'année, on se souhaite les voeux mécaniquement, et un sport mécanique continue sa routine. "Déjà un mort sur le Paris-Dakar 2012" peut-on entendre dans les médias, qui annoncent cette nouvelle routinière et passent tout de suite à autre chose. Est-ce parce que je n'aime pas les fêtes du Nouvel An que je suis le seul à réagir ?

Le Paris-Dakar... cette course qui ne démarre pas à Paris, qui ne se termine pas à Dakar et qui ne se déroule même pas en Afrique. Cherchez l'erreur. Cette course dans laquelle des enfants gâtés font vrombir leurs moteurs en fonçant au milieu des enfants des contrées traversées, en écrasant un de temps en temps un au passage. Cherchez l'erreur.

Certes, tous les sports mécaniques sont dangereux, mais là... Le Paris-Dakar en est à sa 29ème édition et en est à sa 57ème victime. Dans ces 57 victimes, 17 spectateurs, et dans ces 17 spectateurs 8 enfants. Cherchez l'erreur.

Le Paris-Dakar ? On dirait un feuilleton inspiré d'un navet dans lequel jouaient Sylvester Stallone et David Carradine "Les Seigneurs de la Route". Titre original Death Race 2000. Dans ce navet, qui aurait du être intitulé Les Saigneurs de la Route, et qui est il est vrai un film culte pour certains, qui y voient du second degré et une critique de la société américaine, et une critique avant l'heure de la téléréalité, les concurrents doivent écraser des gens le long du parcours, et marque des points selon l'âge, le sexe, etc. de la personne écrasée.

Ce film est un film de science-fiction, et avec le Paris-Dakar, on dirait que la fiction devient chaque année un peu plus réalité, avec le Paris-Dakar. Pourquoi cette course meurtrière ne s'arrête-t-elle pas ? L'argent ?