Dans la nuit de dimanche à lundi, 22 personnes s'apprêtaient à embarquer à bord d'un vol Air Méditerranée pour des vacances en Turquie. L'enregistrement se fait sans problème, et les bagages partent en soute.
Nos 22 voyageurs constituent un groupe de dix-huit personnes sourdes, 3 personnes malentendantes et une personne entendant normalement. Ils s'apprêtent à embarquer, mais soudain, il s'entendent dire qu'il ne le peuvent pas. Le commandant de bord leur refuse l'embarquement en invoquant des questions de sécurité.
Le groupe essaie alors de se faire entendre en expliquant que toutes les personnes qui le constituent avaient déjà voyagé en 2010 à destination de la Tunisie, sans aucun problème, et qu'elles comprenaient les consignes de sécurité. Mais le commandant de bord est resté sourd à l'argumentation.
La compagnie aérienne a communiqué sur l'incident: "Les malentendants sont considérés comme des personnes à mobilité réduite, et nous devons mettre en place des personnels supplémentaires dans ces cas-là". Et la compagnie rejette la faute sur l'agence de voyage qui ne l'a pas prévenue.
L'agence de voyage se justifie de son côté et argumentant que la législation indique que seules les personnes sourdes et aveugles sont considérées comme à mobilité réduite, or les 22 voyageurs n'étaient que sourd ou mal entendant, et c'est pourquoi elle n'a pas prévenu la compagnie aérienne.
Bien entendu, le groupe de voyageurs à exprimé son intention de comptait porter l'affaire devant La Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité.
A bon entendeur...
