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Luc Chatel : une ânerie supplémentaire

Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, maitrise l'art et la manière de se foutre de la gueule du monde. C'est lui qui au début de cette année, a dit qu'il fallait "réinventer l'apprentissage de l'anglais dans notre pays", et pour cela a dit très sérieusement qu'il fallait introduire l'anglais dès l'âge de trois ans à l'école, et d'utiliser les nouvelles technologies, dont bien sûr l'informatique et Internet, pour faire appel à des professeurs à distance. Et ceci tout en supprimant des postes de professeurs "normaux" ceux qui sont présents devant les élèves. Qu'est-ce que c'est au juste un prof à distance qui saura enseigné  à un gamin de 3 ans ? C'est encore lui l'inventeur de la scandaleuse prime au mérite des proviseurs. Et c'est enfin lui qui salue les fautes de français de Nicolas Sarkozy comme de grandes qualités rhétoriques. Il n'en rate pas une.

Et ce matin, il vient de récidiver. Je viens de l'entendre interviewé sur Europe1. Constatant que plus personne ne veut s'engager dans la carrière d'enseignant, il va augmenter le salaire des profs débutants, mais ne donnera rien, absolument rien aux profs qui ont quelques années d'ancienneté. Interrogé sur ce point par le journaliste, il a répondu qu'il a déjà donné quelques choses aux autres enseignants. Et qu'est-ce que c'est ? Je vous le donne en mille : les heures supplémentaires. Il osé expliqué que la plupart des enseignants faisaient une heure supplémentaires et que cela correspondant à une augmentation de 7% sur le salaire brut. Comme si faire des heures supplémentaires avait quelque chose à voir avec une augmentation de salaire ou à une revalorisation de carrière. Et surtout, il s'est bien gardé de dire que les enseignants sont obligés de faire des heures supplémentaires. Ils en sont obligés, même si leur charge de travail, d'un métier très pénible, s'en voit augmentée sans qu'ils le souhaitent. Car puisque le ministre supprime des postes à tout va,  il faut bien mettre quelqu'un devant les élèves malgré tout. Quel discours de faux-jeton !