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L'état n'est pas zen avec les bouddhistes

François Hollande va bientôt nommer son premier ministre et les deux compères vont constituer un gouvernement qui comportera un ministre de l'Intérieur. Celui-ci est aussi, on l'oublie souvent, ministre des Cultes. Et il aura peut-être un dossier à examiner sans tarder, car les bouddhistes de France sont dans la panade.

En France, jusqu'à présent, les moines bouddhistes qui ne travaillent pas au sens commun où nous l'entendons, car ne percevant pas de salaires, ne vivent que de "dons et d'offrandes". Ainsi, jusqu'en 2009, ils relevaient de la couverture maladie universelle (CMU) et ne cotisaient pas pour la retraite.

Mais les temps changent et voici qu'ils doivent désormais s'acquitter de cotisations sociales auprès de la Caisse d'assurance vieillesse invalidité et maladie des cultes (Cavimac). Les cotisations demandées aux religieux sont les mêmes que celles d'un salarié payé au Smic. Et ils doivent aussi payer des arriérés. Ce qui représentent des sommes très importantes qu'ils n'ont pas les moyens de payer. Ainsi 140.000 euros sont réclamés à la pagode Khanh-Anh de Bagneux (Hauts-de-Seine), et près de 100.000 euros à la Pagode Clasbec à Strasbourg.

Selon Han Dinh, porte-parole du Conseil supérieur des religieux bouddhistes, "des moines s'enfuient, d'autres n'osent plus se faire soigner, cette situation est en train de détruire toute une voie spirituelle". Un peu comme s'ils recevaient un coup de pied au culte.

Cela dit, si l'affaire buzz un peu en ce moment en raison d'une lettre ouverte tout récemment écrite par les bouddhistes, le Cavimac entend bien percevoir des cotisations sur tous les cultes... sauf celui de l'argent peut-être.  D'ici à ce qu'ils demandent des cotisations aux SDF sous prétexte que ceux-ci honorent Bacchus, il n'y a pas loin.