François Hollande vient de donner les grands axes de sa politique d'éducation. Combien de points dans les sondages vont lui coûter son tissu d'âneries brodé d'incompétence ? Probablement beaucoup, surtout de la part des enseignants. En attendant, note sanction : 0/20
A l'école, le changement ça ne sera pas maintenant. Car les grands axes de la politiques d'éducation de François Hollandes sont plutôt de petits sentiers battus.
Les redoublements ne sont «pas toujours utiles» leur nombre «devra être réduit».
Ca commence bien. Belle méconnaissance du dossier. Il y a bien longtemps que les professeurs ne peuvent plus faire redoubler un élève sans l'accord de ses parents. Et déjà, le mépris du travail des enseignants. Quand ceux-ci proposent (et non imposent) un redoublement, il doit y avoir une raison, une "utilité". Les enseignants, conscients de leurs responsabilités, ne proposent pas un redoublement pour s'amuser.
La notation, elle «doit indiquer un niveau plutôt que sanctionner».
Ca continue sur le mépris du travail des enseignants, ces méchants qui quand ils donnent une note, ne le font pas pour refléter le niveau d'un travail mais bien sûr seulement pour sanctionner. Monsieur Hollande ne sait-il pas qu'un professeur explique sa note à un élève, qu'il met une appréciation au travail ? Qu'une mauvaise note est bien souvent accompagné d'une appréciation qui met en valeur les progrès déjà accomplis et encourage à continuer.
Pour les "territoires en difficulté affecter "des enseignants expérimentés, sur la base du volontariat et de garantir une grande stabilité des équipes". Une mission qu'il veut valoriser: "En contrepartie, je suis prêt (...) à accorder de meilleures conditions de travail pour ceux, celles qui sont confrontés à des situations éprouvantes"
François Hollande devrait retourner à l'école et apprendre le sens des mots. Une affectation ne concerne qu'assez rarement des volontaires. Et à ce titre, s'il voulait revoir le système d'affectation des enseignants, ça se sera une mesure inédite. Quant aux meilleures conditions de travail, à la stabilité des équipes, cela fait bien 30 ans qu'on en parle. Quand Lionel Jospin était ministre de l'Education Nationale, le sujet était déjà éculé...
Tout ce qui a été dit plus haut, cela fait 30 ans, voire 50 ans qu'on en parle, ainsi que de la nouvelle pédagogie. Car les profs sont des méchants. Il ne savent pas enseigner et les élèves sont des victimes. Cela fait 50 ans, mais fondamentalement rien ne change, ou plutôt, tout continue de se dégrader petit à petit
Les devoirs "être faits dans l'établissement plutôt qu'à la maison pour accompagner les enfants et rétablir l'égalité".
François Hollande devrait retourner à l'école et apprendre le sens des mots. Les devoirs fait à l’école, ça s'appelle des exercices. Il est vrai cependant qu'aujourd'hui nombreux sont les élèves qui n'ont pas de conditions matérielles favorables pour travailler chez eux. Il faudrait alors rétablir le système à l'ancienne d'études après la classe. Mais cela implique d'accepter que les élèvent restent plus longtemps à l'école, alors qu'en fait, l'absentéisme est déjà un problème dramatique.
Quand on reprend tout son discours, tous les problèmes viennent, d'une façon ou d'une autre des profs. Redoublements, notes, devoirs, pédagogie. Les profs sont encore une fois les méchants, ceux que l'on montrent du doigt, même si c'est indirectement.
A aucun moment François Hollande n'a eu le courage de dire les mots qu'il faudrait. Dire par exemple que le travail, le respect sont des valeurs essentielles à l'école.
