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La gabegie Louvois

Au 17ème siècle, Louvois interdit aux soldats de se livrer aux pillages militaires, jusqu'alors pratiqués notamment pour compenser les retards dans le versement des soldes. Louvois ne fut guère apprécié des militaires.

Aujourd'hui les pillages restent interdits (heureusement) mais les soldes continuent d'arriver en retard, quand elles arrivent. Ce qui plonge nombre de nos militaires dans des situations dramatiques. Le fautif, encore Louvois. Toujours détesté des militaires, mais cette fois il s'agit du logiciel qui traite les soldes. Un logiciel en place depuis 2011 et qui ne fonctionne absolument pas

Le bilan Louvois est très lourd. Des militaires se sont retrouvés avec 100 euros par mois, voire moins, voire rien, pour faire vivre leur famille. 160 000 personnes ont été impactées, plus ou moins gravement, par les bugs. Cela représentent 35 millions d'euros de moins perçus pour les militaires, mais aussi, d'un autre côté, 106 millions de trop perçus. Ce serait aussi 117 millions d'euros engloutis à la gestion des problèmes.

La situation est si catastrophique qu'il faut arrêter de louvoyer. Le logiciel va être abandonné, et un nouveau système sera mis en place. Ce qui prendra quand même 2 ans, et personne n'ose dire combien ça va coûter au contribuable.

Pire la société Steria qui a développé ce logiciel qui ne marche pas va être indemnisée, pour rupture de contrat, par les deniers publics, ainsi que le souligne le Figaro. Car si le logiciel a effectivement des défauts, il semble établi, du moins c'est la thèse soutenue par Steria, que l'administration est incapable de l'utiliser correctement, faute d'une formation adéquate.

Une gabegie énorme, qui trouve son origine dans l'incompétence de nos politiques. Incompétence qui est générale et qui atteint une sorte d'apothéose dès qu'il s'agit d'informatique.

Sur ce site nous égratignons souvent le gouvernement en place. Alors soulignons cette fois, que la catastrophe Louvois, c'est le gouvernement précédent. Quand il s'agit d'incompétence et d'aberration, tous les bords politiques se rejoignent.