Fausse bonne idée... La Sécurité Sociale et 3 syndicats de médecins viennent de trouver un accord pour aboutir à un paiement à la performance des médecins et tenter de limiter les dépassements d'honoraires de certains spécialistes.
Pour l'instant l'accord n'est pas encore en place, il faut qu'ils soit signé par tous les partenaires, dont le gouvernement. Si cela se fait, cet accord régira les relations entre les médecins et la Sécu pendant 5 ans. Pour cela, une liste d'objectifs est établie, et le médecins qui accomplit ces objectifs reçoit des points, qui au final, peuvent se concrétiser par une prime jusqu'à un peu plus de 9000 euros par an. Avec des objectifs comme atteindre un taux défini de patientes de 50 à 74 ans participant au dépistage du cancer du sein, prescrire une proportion donnée de médicaments génériques ou encore limiter les frais de fonctionnement par la transmissions d'un maximum de feuilles de soins électroniques.
Mais il y a deux points noirs pour le patient. Le premier est évident. Comme la Sécu ne veut plus de dépassements d'honoraires, il est prévu que ce soit les complémentaires santé qui prennent en charge les dépassements d'honoraires encadrés par cet accord. Autrement dit, si les médecins touchent des primes, vous, vous verrez vos cotisations de mutuelles augmenter.
L'autre points noir est beaucoup plus insidieux, parce que caché. Sur le fond, le prévention, le dépistage sont choses excellentes. Mais vous verrez qu'avec ces objectifs de prévention rémunérés, les groupes pharmaceutiques vont faire pression sur les gouvernements et sur les médecins pour mettre en place des opérations de préventions très juteuses pour eux. Nous l'avons vu récemment avec le fiasco financier de l'inutile vaccin contre la grippe A/H1N1. Nous risquons fort de le revoir bien souvent, à nos frais finalement, si le gouvernement suit les lobbies pharmaceutiques, puis encourage à coups de primes les médecins à faire de même. Au final ces mesures vous feront payer. Financièrement d'abord, et peut-être même avec votre santé. Nous avons un exemple avec les problèmes du Gardasil (lire à partir du lien ci-dessous dans A lire aussi). Nous pourrions en avoir beaucoup d'autres dans les années à venir.
Commentaires
Ce qui me perturbe le plus dans cette affaire, c'est que la Sécu "s'invente" des objectifs de santé publique qui ne sont pas forcément validés par les sociétés savantes ni la HAS. Exemple, on ne sait toujours pas si la mammographie systématique entre 50 et 75 ans sauve des vies, si elle le fait c'est probablement marginal, et pourtant c'est inscrit comme objectif prioritaire.