En Bourgogne votre médecin pourrait être votre vétérinaire

La pénurie des médecins est un phénomène qui tend dramatiquement à s'aggraver en France. Si vous avez essayé récemment d'obtenir un rendez-vous dans un cabinet médical, vous le savez.

Pour les médecins, cela est du aux mesures prises dans les années 1980 et 1990 pour tenter de réduire les dépenses de santé, à commencer par la baisse drastique du nombre d'étudiants en médecine (ce qu'on appelle le numerus clausus) Autre phénomène : moins d'un médecin sur 10 s'installe aujourd'hui à la campagne en ouvrant un cabinet. La lourdeur administrative d'un cabinet, les tours de garde les rebutent.

Que faire ? Revaloriser la profession penserez-vous ? Françoise Tennenbaum, adjointe au maire de Dijon, chargée de la santé et élue PS vient d'avoir une autre idée. Une de ces idées brillantes dont les politiques ont le secret. "J'ai réfléchi à la problématique dans laquelle nous sommes, notamment en Bourgogne où il y a des déserts médicaux. Je me suis rendue compte qu'il y avait des vrais médecins dans les territoires, ce sont les vétérinaires, qui peuvent intervenir en urgence."

Une idée un peu bourrin pour soigner les fièvres de cheval. Réponse de Gérard Vignault, président du Conseil régional de l'ordre des vétérinaires de Bourgogne. "C'est totalement irréaliste et dangereux ! On n'est pas du tout compétents pour faire une médecine humaine. Ce serait un recul des soins apportés aux gens. On reviendrait au XIXe siècle, alors que l'on est dans une politique de médecine de pointe."

Quant à Jean-Pierre Mouraux, président du Conseil de l'ordre des médecins de Côte-d'Or, il commente avec humour.  "C'est un pavé dans la marre et ça fait bouger les canards. On en retiendra les bonnes intentions".

Ces politiques... tous malades et ils agissent bêtement. D'où cette préconisation du vétérinaire, probablement :-)