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Une étrange notion du conflit d'intérêt

Affaire Cahuzac oblige, François Hollande se fend d'un projet de moralisation de la vie politique, et veut éviter les conflits d'intérêts chez les élus. Avec une façon bien à lui de faire les choses...

Vous l'avez sans doute entendu dans les médias, les députés ne pourront plus exercer certaines professions pendant le temps de leur mandat. Notamment il ne pourront plus être avocats ou journalistes.

Parlons-en du journalisme justement. Car cela va nous éclairer sur un sens très particulier de la nuance de présiflan. Ainsi, si les députés ne pourront plus êtres journalistes, les patrons de presse pourront, eux,  siéger à l'Assemblée ou au Sénat.

Qui cela concerne-t-il ? Serge Dassault, UMP et patron du Figaro, et Jean-Michel Baylet (Parti radical de gauche), patron de la Dépêche du Midi. Pourquoi cette exception pour les patrons de presse ? Le Canard Enchaîné a tout compris " Le gouvernement n'a guère le choix : sans le soutien de Baylet et des dix autres sénateurs de son parti, Hollande et Ayrault n'ont plus de majorité au Sénat". Il n'y a pas comme du conflit d'intérêt là ?

Tiens à propos de journaliste, Valérie Trierweiler est journaliste... et quand la chroniqueuse littéraire de Paris Match qu'elle est accuse réception d'un ouvrage envoyé par une maison d'édition, le courrier est en fait signé du "chef de cabinet de madame Trierweiler", excusez du peu, et rédigé sur papier à en-tête du Palais de l'Elysée. Pas mal pour celle ni n'est pas la femme du chef de l'état, ni même sa concubine déclarée.

Il n'y a pas comme du conflit d'intérêt là ? Remarquez, Valérie Trierweiler n'est pas députée. Pas du tout, elle est la favorite.

:-)