Retraite : le gouvernement est écrasant

Si l'on considère la fiabilité de sa parole, il fallait s'y attendre... Le 28 mars dernier, François Hollande disait "J'aime tous les français". Et dans la foulée, il assurait que ceux-ci, déjà fort mis à contributions, dans tous les sens du terme, n'auraient pas d'autres effort à faire en 2014.

Pour le coup, en effet, les français auront d'autres efforts à faire, non pas en 2014 seulement, mais toute leur vie. Le rapport Moreau sur les retraites est sorti hier. Au programme : augmentation des cotisations retraites, augmentation du temps de cotisations, et diminutions des retraites, nouvelle pression fiscale avit la suppression de l'abattement de 10%.

Pour les personnes nées en 1966 et après, la durée de cotisation sera de 44 ans (au moins...). D'après l'INSEE l'âge moyen du premier emploi est de 22 ans. Il est de 27 ans selon la CGT. Prenons une valeur moyenne : 25 ans.

A cela ajoutons 2 ans pour les accidents de parcours. L'emploi est précaire. Rares sont et surtout seront ceux qui n'auront pas connu une période de chômage.

L'âge de la retraite devient : 25 + 44 + 2 = 71 ans...

Avec comme perspective, travailler plus et toucher moins...

Mais Jean-Marc Ayrault l'a dit, avec cette assurance, et cette mauvaise foi qui caractérise les politiques : "Les efforts (demandés aux français) ne seront pas écrasants". Quel culot de la part de ces types qui ne connaissent pas le sens du mot travail, Presiflan en tête, qui explique comment gagner de l'argent à ne rien faire.

Il n'y en a donc pas un pour avoir le bon sens de dire que plutôt que garder les seniors au travail jusqu'à la fin de leur mort, il faut faire travailler les jeunes et dynamiser l'emploi !?

Des jeunes désœuvrés, au chômage, malheureux c'est un gâchis financier, social, humain vertigineux. Beaucoup plus coûteux à tous niveaux que des retraites à payer.

Mais non... ce gouvernement prétendument socialiste, va, une nouvelle fois, faire payer et travailler les petits. Sans réglementer les salaires des grands patrons. Sans prendre l'argent chez ces parasites de la finance qui se goinfrent quand tout va bien et qui ont recours à l'état, c'est-à-dire à ce qui reste de l'argent que vous avez durement gagné, quand ils perdent la maîtrise des catastrophes qu'ils ont eux-mêmes déclenchés.

Pourtant lors de son premier discours de campagne, au Bourget, présiflan l'avait bien dit : il aurait un seul ennemi : la finance.

Que sont devenues ces belles paroles ? Envolées ?