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Retraite à 62 ans, l'arnaque

Jeudi soir, avec son air doucereux, François, pape désargenté et spécialiste de la méthode Coué, nous a assuré que tout irait bientôt beaucoup mieux, tout en continuant de ne rien faire.

De ne rien faire sauf une chose. Allonger la durée des cotisations pour les retraites. Car celui qui sait comment lui peut être payé à ne rien faire, estime bon que les autres doivent payer plus longtemps en travaillant.

Là-dessus, Jean-Marc Ayrault, dans une interview accordée au JDD, est venu en remettre une couche pour bien enduire d'erreur tous ceux qui n'auraient pas suivi, ou qui se seraient laissée endormir par l'hypnotiseur en chef.

"Nous ne toucherons pas à l'âge légal [de départ à la retraite qui est de 62 ans] Le fil conducteur de nos décisions, c'est la justice. Cette réforme traitera la pénibilité au travail, la complexité des régimes et résoudra les inégalités." 

Rétablissons un peu de vérité et voyons comment fonctionne ce tour de passe-passe. La durée de cotisations va passer à 41,5 ans, puis très probablement à 42 ans.

Cela veut dire que pour avoir une retraite à taux plein à 62 ans, il faudra avoir commencé à travailler à 20 ans. Il faudra n'avoir aucun trou dans sa carrière. Pas de période de chômage, ni rien.

Qui de nos jours a fini ses études à 20 ans ?Qui trouve du travail immédiatement ? Qui ne connaît pas une période de chômage au cours de son parcours professionnel ?

En  2007, l'âge moyen d'entrée des jeunes dans le monde du travail était de 24 ans. Concrètement cela veut dire que l'âge moyen pour bénéficier d'une retraite à taux plein sera de 24 + 42 = 66 ans. A condition de ne pas avoir eu d'interruption de parcours. Sinon ce sera 67, 68, 69... selon les aléas de la vie. Voilà ce que notre gouvernement estampillé socialiste appelle résoudre les inégalités.

Pourtant, un certain François Hollande en campagne ne s'était pas privé de vilipender les réformes des retraites de ces prédécesseurs. Pour, une fois en place, faire pareil si ce n'est pire...