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Les erreurs de François Hollande en Chine

François Hollande est allé en Chine, en autres pour favoriser les affaires. Je doute que cela soit couronné de succès. Il a commis trop d'erreurs, avec à la base l'erreur de ne pas donner de considération à ses interlocuteurs.

A peine débarqué de l'avion, il a fait une bourde : il a fait une bise à une petite fille. En France, tout le monde se serait réjouit de voit un président qui aime les enfants et les embrasse. Mais en Chine c'est différent. Faire la bise de cette manière est une vraie incivilité. En Chine, on salue, comme au Japon, même si cela est moins cérémonieux. On évite même la poignée de mains.

En Chine, même un père n'embrassera pas sa fille ainsi, surtout en public. Seule la mère peut, à la rigueur, se permettre cela.

Ensuite, quand on est président et qu'on se rend en Chine, surtout pour la première fois, on y va pour s'y présenter, pour parler de généralités, les plus générales possibles, et surtout on ne parle pas affaires. Des personnes accompagnant Hollande et ayant déjà des contacts d'affaires auraient pu le faire, mais avec un président qui ne s'en mêle surtout pas. Parler affaire ainsi, lors de la première visite n'est rien d'autre qu'une grossièreté.

Quand on se rend en Chine, on donne de la considération à la Chine, aux chinois et à la culture chinoise, ce qu'un Jacques Chirac savait fort ben faire par exemple. On n'y reste pas seulement deux jours. C'est impoli.

Surtout dans ce contexte, on ne parle pas de ses affaires intérieures, et encore moins de ses échecs (le chômage). Ne pas perdre la face est capital en Orient. Parler de ses échecs, et même simplement de ses problème intérieurs, c'est perdre la face soi-même, donc se déconsidérer gravement.

Avec tant de maladresses, le message délivré par François Hollande "Venez investir chez nous" ne suscitera que le mépris des chinois.

Il est bien dommage que pour un voyage dont les enjeux étaient aussi importants, François Hollande n'ait pas demandé conseil à ceux qui connaissent la culture de ceux qu'il allait rencontrer.