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Jérôme Cahuzac : une interview hallucinante

Jérôme Cahuzac a donné une interview qui paraîtra dans le numéro de mai de Vanity Fair. Et attendant, il est possible d'en lire quelques extraits sur le site d'Orange. Et c'est à peine croyable.

Notre homme raconte qu'en travaillant pour les laboratoires 1990, il a gagné beaucoup d'argent : "Très vite, j'ai gagné bien plus qu'auparavant. Je ne savais pas quoi faire de cet argent". Il est tentant de lui dire qu'en bon socialiste qu'il est, il pouvait donner une bonne part de cette argent aux nécessiteux. Cela lui aurait éviter d'ouvrir un compte en Suisse : "Je me suis dit qu'avec un compte en Suisse je serais tranquille. J'ai été complètement inconscient C'était une énorme connerie."

Remarquez bien que la notion de fraude fiscale lui échappe totalement. Il pensait être tranquille et en cela seulement c'était une connerie.

Le pauvre (si l'on peut dire) homme se serait bien débarrassé de ce compte en Suisse, mais impossible à cause de la rupture de l'anonymat. Pauvre Jérôme Cahuzac, c'est plus une victime qu'autre chose comprenez-vous. Lorsqu'il transfère les fonds à Singapour en 2009, ce n'est pas "pour protéger l'argent mais pour que rien ne se sache jamais".

Sa vraie erreur voyez-vous, est d'accepter d'entrer au gouvernement en 2012 : "C'est à ce moment-là que je fous ma vie en l'air. J'aurais dû répondre non". Foutre en l'air le gouvernement en place et donner un mauvais exemple à la société française entière (un ministre du budget fraudeur fiscal...) sont des notions qui lui échappent totalement.

Il n'est que victime : "J'ai construit ma vie politique de façon scrupuleusement honnête, je ne peux pas accepter de laisser tout détruire à cause d'une imbécillité qui date d'il y a vingt ans..."

Scrupuleusement honnête. je vous le dis les yeux dans les yeux.