Hier, au conseil des ministres, Flanby a voulu faire preuve d'autorité et recadrer les ministres de son gouvernement. Le résultat est assez amusant.
Un recadrage qui suit la polémique entre Manuel Valls et Cécile Duflot à propos des roms. Nième fin de la récréation donc, pour mettre fin aux couacs. Un ministre a rapporté "Ce recadrage a été clair, net et personne n’a moufté [...] le président a ajouté, détachant les syllabes: c’est la dernière fois".
Flanby on le sait, s'est vu promu Grand Maître de la méthode Coué en 2012. En tant que tel, ce n'est pas la première fois qu'il répète que c'est la dernière fois. Petite nouveauté, il s'en est pris à son premier ministre Jean-Marc Ayrault en le priant "d’assurer encore davantage la coordination du travail et de l’expression du gouvernement".
Remarquez la faute de français, mais vraie incantation Coué : encore davantage. :-)
Ca me rappelle un sketch de Coluche "encore pire... parce que pire c'est grave déjà, alors encore pire...".
Toujours est-il qu'Ayrault, un peu comme un petit garçon imite son papa a fait preuve d'autorité lui aussi "Je tiens à dire qu’il faut arrêter de communiquer dans tous les sens." et il met en place une nouvelle règle : quand un média sollicite un ministre, celui-ci doit informer au préalable Matignon. "Recevant les informations des uns et des autres, nous aurons la possibilité d’évaluer la pertinence du projet de média au regard de l’ensemble des passages médias déjà programmés, et de l’actualité [...] c'est en fonction de cette appréciation, que le passage sera validé ou non."
- Monsieur le Premier ministre, m'autorisez-vous à dire une ânerie ?
- Je vous en prie faites donc...
Car à ce que l'on peut lire dans Le Point ce matin, ça n'a pas tardé :
"Le ministre de l'Intérieur ne s'est jamais excusé de ce qu'il a dit et continue d'assumer ses propos. Il a simplement regretté la manière dont ils ont été interprétés." L'entourage de Valls soupçonne Jean-Marc Ayrault d'avoir fait filtrer les supposées excuses de son ministre à quelques minutes de l'ouverture du conseil des ministres. Une sorte de couac dans le couac...
Quand ce gouvernement ne sera plus là, finalement il va nous manquer. Qu'est-ce qu'ils nous font rire.
