Déguisés en Mata Hari virtuelles, les talibans draguent sur Facebook

D'après le Daily Mail et le Sunday Telegraph australiens, des talibans se font passer pour de jolies filles sur Facebook afin d'obtenir des renseignements sur les troupes de la coalition en Afghanistan.

Pourquoi prendre des risques à faire de l'espionnage sur le terrain quand ceux que vous voulez espionner vont vous donner de leur plein gré, ou à l'insu de leur plein gré, tous les renseignements que vous voulez ? Voilà le raisonnement tenu par les talibans, à qui l'étrange maladie des occidentaux consistant à étaler bêtement sa vie sur Facebook n'a pas échappé.

Les utilisateurs de Facebook n'ont aucune idée à quel point leur diarrhée quotidienne peut être utilisée contre eux. Quand cela se limite à enrichir un réseau social qui analyse toutes vos informations personnelles pour en tirer un profit financier c'est déjà bien triste, mais souvent les choses vont beaucoup loin. En effet, l'utilisateur moyen, non informaticien, n'a pas conscience comment le traitement informatique des données peut aboutir à constituer des bases de renseignement très précises.

Ainsi, pour prendre un cas assez simple, en 2007, des soldats américains avaient publié des photos d’hélicoptères Apaches en affichant leurs données GPS. L’armée avait alors reconnu: "L’ennemi a pu déterminer la localisation exacte des hélicoptères à l’intérieur de la base et conduire une attaque au mortier, qui a détruit quatre Apaches AH-64."

"Bien trop souvent, je vois des militaires qui postent des informations ou des photos permettant de les identifier clairement, de savoir à quelle unité ils appartiennent et où ils se trouvent", regrette Peter Hannay, expert en sécurité informatique à l’université Edith Cowan en Australie

Et si les informations ne sont pas suffisamment abondantes ou précises, alors les talibans se font passer pour de jolies filles et vont dragueur les militaires afin de leur soutirer des renseignements, en leur faisant entrevoir la possibilité de tirer un coup.